Les témoignages sont édifiants. Grâce aux prêts contractés à la COOPEC, dans le cadre du projet du Fonds d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI), Bakayoko Awa, une veuve reprendre goût à la vie. « J’importe des fauteuils en fer du Ghana. Je livre aux tapissiers ainsi qu’à certains autres opérateurs du secteur. J’ai adhéré à la COOPEC en 2003. À ce moment, mon mari vivait. J’épargnais mais je n’avais jamais pris de prêt. C’est après le décès de mon mari, dans le cadre du FAFCI en 2013, que j’ai bénéficié d’un prêt de 100 000 FCFA. Après l’avoir remboursé en six mois, j’ai pris un autre prêt de 300 000 FCFA que j’ai remboursé en huit mois, puis un autre de 500 000 FCFA remboursable sur un an. Mais je me suis acquitté de ma dette en dix mois », relate cette dame, la cinquantaine à peine. A l’en croire, à travers le partenariat COOPEC-FAFCI, elle est devenue une grande commerçante et gagne bien sa vie. « Aujourd’hui, avec la COOPEC, je prends des prêts jusqu’à 5 millions FCFA. Je n’ai jamais eu de problème. Je m’occupe de mes enfants et je n’ai aucun souci. Je me suffis », souligne dame Bakayoko Awa. Elle révèle que du fait de son sérieux à rembourser les prêts, elle qui n’est pas instruite, est aujourd’hui au conseil d’administration de la COOPEC, en tant que vice-présidente chargée du crédit. C’est pourquoi, elle a envoyé de nombreuses autres femmes à adhérer à cette microfinance afin d’entreprendre des activités génératrices de revenus et de sortir de la pauvreté. La commerçante annonce qu’elle nourrit de grands projets et ne veut pas se contenter de peu. « Je compte aller jusqu’en Chine pour importer les meubles. Ce qui me permettra de gagner plus », rêve-t-elle. Comme Bakayoko Awa, Touré Ismaïla Claude est également devenu entrepreneur grâce à un prêt obtenu dans le cadre du projet Agir pour les jeunes. Cet étudiant, la trentaine à peine, est aujourd’hui installé à son propre compte, au Plateau Dokui, en face de la pharmacie Azur. « Je suis le responsable des magasins Ismaila communication. Nous vendons des téléphones, des ordinateurs, des accessoires de téléphone et des appareils électroménagers. Le déclic d’entreprendre a eu lieu à la suite d’une conférence de l’Agence emploi-jeunes à l’Université Félix Houphouët-Boigny, en 2011, après la réouverture des Universités. Dans ma volonté d’essayer, je me suis rendu à la COOPEC et j’ai bénéficié d’un prêt de 300 000 F CFA. Ce prêt remboursable sur un an m’a permis d’accroître mes activités. Auparavant, je ne vendais que de petits portables. Mais, avec le prêt, j’ai commencé à être un véritable commerçant de portables et d’accessoires de téléphone », fait savoir le jeune opérateur. Si Touré Ismaïla Claude a agrandi son activité, en commercialisant des ordinateurs, il souhaite bénéficier d’un prêt plus important pour être un entrepreneur majeur. En attendant, celui qui emploie cinq autres jeunes se réjouit déjà du chemin parcouru. Il exhorte les jeunes à profiter des différents programmes d’insertion professionnelle. Séa Fabrice Junior, titulaire d’un BTS en Finances comptabilité et gestion, a suivi les conseils de Touré Ismaïla Claude. Ce jeune, âgé 28 ans, s’est lancé dans l’entrepreneuriat, juste après avoir obtenu son diplôme, en investissant dans la photographie. « Je faisais des photos lors des cérémonies », se remémore-t-il. Il souligne qu’en 2020, la Covid-19 ayant plombé ses activités et ses financements, il a pu reprendre ses activités grâce à un prêt de 400 000 FCFA de la COOPEC. Celui qui est dans l’événementiel à Abobo Baoulé a désormais plusieurs cordes à son arc. « Je vends en ce moment en ligne des appareils photo, des accessoires de la photographie. Ce qui m’a aidé à rembourser le prêt que j’ai contracté », explique-t-il. Puis d’annoncer qu’il ambitionne de lancer d’importants autres projets qui peuvent permettre à son entreprise de prendre son envol. Des bénéficiaires de l’intérieur du pays se réjouissent également. Koffi Kouassi Roselin a pu réaliser son rêve grâce au prêt de la COOPEC de Dabakala. « Je suis blanchisseur, gérant de pressing à Dabakala. Je suis tombé malade en 2005 et ce mal qui me rongeait a dégénéré en 2013 en une paralysie totale. Depuis lors, je suis dans un fauteuil roulant. Mais, grâce à un prêt de 500 000 F CFA, je me suis lancé dans l’entrepreneuriat. Et aujourd’hui, je me suis réalisé. Ce qui m’a permis de me marier au plan civil et religieux, depuis le mois de juin de cette année. Je ne peux que dire merci aux agents de la COOPEC de Dabakala », se félicite ce jeune handicapé. Diomandé Méhi, transporteur à Man, est formel. « Mon secret, c’est la COOPEC ». A l’en croire, après avoir ouvert son compte à la COOPEC, en un an, il avait épargné 2 millions F. Il a donc pu obtenir un prêt de 6 millions F pour accroître ses investissements. « Avec ce prêt, j’ai pu agrandir mon activité. Aujourd’hui, j’ai quatre véhicules de transport. Je suis heureux et ma vie a changé », affirme-t-il, tout en exhortant d’autres personnes à adhérer à cette microfinance. Arnaud Yapi, retraité et planteur à Bécouéfin (Akoupé) reconnaît les avantages d’adhérer à la COOPEC. « Quand j’ai un problème, je me dirige à la COOPEC. Et j’obtiens une réponse favorable à ma demande. Je me rappelle que c’est grâce au financement de la COOPEC que j’ai pu réaliser ma première plantation d’hévéa, en 2008 » se remémore ce vieil homme, la soixantaine révolue. Puis de donner des conseils aux populations. « Au lieu de garder sur vous de l’argent, que des quidams vont venir vous le voler, faites régulièrement des dépôts dans votre microfinance. En outre, il faut demander un prêt en fonction de ce que vous gagnez. Si vous suivez cette voie, vous ne manquerez de rien », avertit-il. Auteur : B. ARMAND Source : FRATERNITE MATIN Date de parution : Mardi 7 Décembre 2021